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Le management bienveillant met-il en péril l’entreprise ?

Jérôme Carbonnelle, associé au sein du cabinet de recrutement GoToFreedom, nous explique l’importance de redonner du sens au travail et le rôle pour cela des managers.

Est-il possible de garantir le bien-être des collaborateurs sans pour autant nuire à l’entreprise et à son bon fonctionnement ? Pour conserver les talents et l’esprit d’équipe tout en favorisant la performance, chaque société doit réinstaurer une culture managériale et redonner du sens au travail des managers.

À l’origine du bien-être au travail, il y eut l’affiliation sociale à un groupe, le développement professionnel du salarié et son autonomie. Les autres éléments étant considérés comme faisant partie intégrante de la sphère privée. Le terreau du bien-être était alors un socle identique et commun à tout salarié de l’entreprise.

Cadeaux, avantages, concessions…, aujourd’hui la notion de bien-être est détournée de sa fonction originelle. Cependant, une question se pose en cette période de crises multiples : comment trouver l’équilibre qui permet aux salariés de s’épanouir et à l’entreprise de performer ?

Le bien-être au travail ne s’achète pas

Il ne sert à rien de vouloir rendre service à un employé insatisfait de sa situation en appliquant la technique du « cadeau pansement ». « Traitons le fond et mieux, évitons d’avoir quoi que ce soit à traiter. La jauge de bien-être ne se relève pas grâce à des goodies et autres loisirs, mais bien en rendant du sens au travail et de la considération à l’humain », explique Jérôme Carbonnelle, Partner chez GoToFreedom.

À trop vouloir être dans le consensus, nous perdons en impact

De la culture du bien-être à tout prix découle la peur des organisations de contrarier les salariés. Le résultat ? Une fonction dirigeante qui s’efface peu à peu devant ces derniers désormais de plus en plus exigeants. Le risque est de devenir une entreprise sans capitaine à la barre. Le bien-être pour tous deviendrait alors la source du mal-être de tous si l’entreprise venait à pâtir de son manque de cran.

Il faut donc revenir à la notion d’entreprise libérée. C’est-à-dire une entreprise qui a pour objectif de satisfaire les trois principaux besoins du collaborateur : l’affiliation sociale, son développement, son autonomie. Tout le reste demeure du ressort du salarié lui-même.

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