L’écoute est un art que tout recruteur se doit de maîtriser. Mais parfois, ce sont les silences qu’il faut apprendre à décoder. Ne pas entendre de commentaires négatifs sur son entreprise peut sembler rassurant. C’est même plutôt perçu comme étant un bon signe. Et puis le «non» d’un candidat vient semer le doute. Une offre d’emploi refusée, un concurrent préféré… Et là, une question se pose: mais que vaut vraiment mon entreprise aux yeux des candidats?
Ça n’est souvent qu’à ce moment que les employeurs s’interrogent quant à l’image que reflète leur entreprise sur les talents qu’ils souhaitent attirer. Et il n’est pas rare que leur perception soit erronée. Dès lors, il est plus qu’urgent de travailler sur leur employeur branding et leur communication.
Autre signe qui devrait alerter les employeurs: le turnover, parfois très élevé dans certaines entreprises. «Certains ont conscience de l’existence de ces difficultés, mais se mentent à eux-mêmes. Il n’est pas facile de se remettre en question, il faut prendre le temps de se pauser et surtout de se poser les bonnes questions, même celles qui fâchent» mentionne Gwladys Costant, fondatrice du cabinet de recrutement GoToFreedom.
Soyons clairs, le problème à l’origine d’un départ ou d’un refus de signer un contrat ne s’efface pas une fois le salarié remplacé ou un autre candidat embauché. Il est vrai qu’un système de notation des employeurs qui alerterait les entreprises en cas de perte de popularité ou de confiance auprès des candidats n’existe pas. Mais il reste la solution de veille sur les réseaux et en interne, qui permet de se tenir informé sur ce que ressent le personnel et les candidats.