Workhelix est une entreprise qui analyse l’impact de l’IA sur les métiers d’aujourd’hui. L’évolution des compétences est au cœur des débats dans le monde du travail, tout comme la compétitivité l’est au cœur des board meetings. Quand Paperjam nous a demandé en juin 2023 quelle entreprise étrangère on souhaiterait voir s’implanter au Luxembourg, c’est tout naturellement que nous avons pensé à WORKHELIX. Gwladys Costant, fondatrice du cabinet de recrutement GOTOfreedom, vous présente 5 raisons pour lesquelles cette entreprise technologique pourrait révolutionner notre façon de travailler et de recruter.
1. L’évolution des compétences est la clé de l’employabilité
L’arrivée des IA génératives a considérablement rebattu les cartes du monde du travail. De nombreuses tâches qu’elles soient administratives, comptables, réglementaires, créatives… peuvent désormais être entièrement automatisées et réalisées par ou avec l’aide de l’intelligence artificielle. Certains métiers seront impactés plus rapidement que d’autres. Pour assurer leur employabilité, les travailleurs devront être en mesure d’intégrer les nouvelles technologies dans leur activité professionnelle. La question n’est plus de savoir s’ils vont utiliser ou non l’intelligence artificielle dans leur métier, mais bien comment ils vont se l’approprier pour devenir plus performants. Le travail du futur (proche) est lié à l’intelligence artificielle, le nier et refuser d’utiliser l’IA serait dramatique pour l’employabilité d’un grand nombre de salariés.
Selon un rapport sur l’impact de l’IA sur l’emploi publié par le FMI (Fonds Monétaire International) en janvier 2024, 60% des emplois dans les économies avancées seraient menacés par l’intelligence artificielle. Les salariés hautement qualifiés seront les plus impactés. L’évolution des compétences et notamment la capacité à « parler aux robots » est donc primordiale pour sécuriser son avenir professionnel.
2. L’outil fournit des données claires sur la vitesse à laquelle les métiers vont évoluer
Workhelix scanne plus de 450 millions de données en lien avec plus de 3 000 emplois et 70 000 activités professionnelles. Grâce à cet outil, les employeurs peuvent identifier la vitesse à laquelle les métiers qui les concernent vont être impactés. Ils peuvent ainsi réagir rapidement et prendre les dispositions nécessaires pour former le personnel dont le travail serait remplaçable par une intelligence artificielle.
3. Workhelix ouvrirait les yeux aux employeurs quant à la nécessité de créer des emplois qualitatifs
En tant que recruteurs, nous constatons qu’un grand nombre d’emplois sont en réalité très peu attractifs. Tâches répétitives ou processus découpés en micro-tâches réalisées à la chaîne, susciter l’intérêt des candidats pour certaines missions est compliqué.
Le monde du travail change rapidement mais les offres d’emploi restent invariablement identiques.
Gwladys Costant
Dans un contexte de coût de la main d’œuvre élevé au Luxembourg, avoir une entreprise comme Workhelix au Luxembourg permettrait de définir pour chaque métier du marché, les tâches qui pourraient être automatisées ou générées artificiellement. Comme se fût le cas au début de l’ère industrielle, les tâches répétitives pouvant être confiées à des machines, ici en l’occurrence l’IA, permettrait de libérer du temps aux salariés pour s’adonner à des tâches à plus fortes valeur ajoutée.
Selon le baromètre de l’emploi réalisé par l’UEL et la fr2s, seulement 33% des missions confiées aux cabinets de recrutement luxembourgeois seraient des missions génératrices de revenus, l’essentiel des missions étant des postes de production. Étrange quand on sait qu’un grand nombre de ces métiers est voué à disparaître.
4. L’intelligence artificielle permettrait aux entreprises luxembourgeoises d’être plus compétitives
Développement informatique, secrétariat social, centrale téléphonique, comptabilité de fonds, analyse réglementaire… ce n’est un secret pour personne, de nombreuses entreprises basées au Luxembourg outsourcent certaines tâches pour diminuer leurs coûts et augmenter leur compétitivité. Le coût de la masse salariale est l’un des freins principaux à l’établissement d’entreprises étrangères au Luxembourg. En formant des salariés à l’IA, outsourcer ne serait plus nécessaire. Gain de temps, d’argent et de sécurité, rapatrier les tâches outsourcées et les traiter avec l’intelligence artificielle sous le contrôle de travailleurs formés à leur programmation et à leur utilisation serait bénéfique, sans être forcément plus coûteux.
Dans ce contexte, Workhelix serait un atout pour les entreprises. Elles pourraient identifier les tâches qui une fois générées par IA, diminueraient fortement le coût de production grâce au gain de productivité.
5. Le Luxembourg a besoin de développer son cluster IA
L’arrivée de Workhelix au Luxembourg permettrait au pays d’accentuer la présence d’entreprises dans le secteur des nouvelles technologies et plus particulièrement des Intelligences Artificielles et Génératives. Des initiatives locales sont déjà en place, nous pensons notamment à LetzAI qui permet à ses utilisateurs d’intégrer au système d’IA des visuels. LetzAI qui, récemment, s’est associée avec Gcore, entreprise technologique à l’origine du Generative AI Cluster, hébergé dans le data center de LuxConnect. Celui-ci proposerait la plus grande capacité de calcul de la région et même du Benelux.
Enfin, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, l’implantation de Workhelix au Luxembourg serait une aide bienvenue pour les employeurs. Il ne s’agit pas ici de vouloir remplacer l’homme par des robots, mais bien d’aider les entreprises à atteindre leurs objectifs économiques et ce même quand la main d’œuvre et la motivation face aux emplois vacants viennent à manquer. Il s’agit aussi de redonner aux travailleurs la passion du travail en créant de nouveaux emplois moins monotones.
Crédit photo : Guy Wolff/Maison Moderne